A partir de faits divers des années 50, Abbott met en scène, dans ce roman comme dans les suivants, des relations perverses entre femmes. Ici, une jeune personne ordinaire raconte comment, lasse de son petit job et d’avoir à s’occuper de son père, elle est repérée par la reine du Milieu, célèbre pour ses jambes et le sang froid avec lequel elle règle différentes opérations criminelles (jeu, alcool, courses) pour le compte de la Mafia. Gloria Denton « pygmalionne » la petite, essaie d’en faire sa digne héritière. Jusqu’au jour où la protégée tombe sous le charme d’un bon à rien, joueur flambeur et cynique. Et se laisse convaincre de trahir son mentor. L’engrenage est fatal et la fureur de Gloria, phénoménale. La gamine assiste au meurtre de son amant mais ne veut pas perdre tout ce qu’elle a acquis. Comment faire pour s’en sortir sans encombre ?
L’écriture de Megan Abbott est un tour de force : sèche et rythmée, elle se joue de l’argot de l’époque, dégage une ambiance, sexy et vénéneuse, de danger et de tension permanents. C’est noir comme du Willeford, opaque, étouffant et brillantissime.
Traduit de l’américain par Nicolas Richard
L’écriture de Megan Abbott est un tour de force : sèche et rythmée, elle se joue de l’argot de l’époque, dégage une ambiance, sexy et vénéneuse, de danger et de tension permanents. C’est noir comme du Willeford, opaque, étouffant et brillantissime.
Traduit de l’américain par Nicolas Richard