Février 1759. Alors qu’il est sur le point de confectionner une glace nouvelle, révolutionnaire, dont le parfum doit être tenu secret, Jean-François Savoisy, tranquille cafetier de la rue de l’Arbre-Sec à Paris, ne doute pas de son succès et entend bien coiffer Procope, son éternel rival, au poteau. Qui plus est, lorsqu’au détour d’une rue il croise son vieil ami Menon, grand cuisinier de son état, la vie lui paraît prendre un tour nouveau : consécration et félicité semblent lui tendre les bras. C’est sans compter sur son épouse qui, intellectuelle dans l’âme, s’est fermement engagée dans la bataille aux côtés d’auteurs tels que Voltaire ou, son chouchou, Diderot. Lorsque ce dernier lui confie un manuscrit afin d’échapper à ses censeurs, Maïette ne sait pas au-devant de quels dangers elle entraîne sa famille. Ce qu’elle ignore surtout, c’est que dans l’ombre patientent deux individus, attendant leur heure, eux aussi à la poursuite d’un manuscrit… Dans ce dernier épisode de la saga Savoisy, nous retrouvons avec délice les ingrédients qui ont fait le succès des précédents romans : chapons, ravioles, pâtés, ciboulette, épices et hypocras ont la part belle dans cette intrigue où les cadavres ont un étrange goût de caramel et où les rencontres sont pour le moins… inattendues.