"Le besoin de manger et celui de raconter se situaient sur le même plan de primordiale nécessité. J'ai porté à l'intérieur de moi cette impulsion violente, et j'ai écrit tout de suite, dès mon retour. Tout ce que j'avais vu et entendu, il me fallait m'en libérer. De plus, sur le plan moral, civil et politique, raconter, témoigner était un devoir."
Primo Levi définissait ainsi sa mission de survivant.
Cette première biographie, nourrie de rencontres et d'entretiens avec ses principaux amis et proches, de textes, d'archives et de correspondances inédites, rend justice à l'homme et à l'oeuvre. A vingt-quatre ans, en 1943, Primo Levi est arrêté par la milice fasciste, interné dans un camp de transit, puis déporté à Auschwitz; sa formation de chimiste - il est issu d'une famille de juifs piémontais cultivés - le fait affecter à l'usine I.G. Farben à Monowitz-Auschwitz III. En janvier 1945, il est libéré par les Soviétiques puis ramené vers l'arrière par l'armé Rouge; il ne retrouvera sa terre natale qu'au terme d'un périple de neuf mois. Il écrit Si c'est un homme dès son retour à Turin. Après une diffusion quasi confidentiel, il devra attendre onze ans pour une grande maison d'édition italienne le publie, et davantage avant d'être reconnu par le monde entier comme l'un des grands écriain de notre temps. L'oeuvre de Primo Levi est marquée par une double exigence : celle du témoin qui a vu l'humiliation absolue de l'homme avant même son élimination physique ; celle du scientifique qui ne désespère pas d'exprimer un jour l'indicible. Comment survivre au mal radical ? Comment concilier le pari de l'optimisme et la stratégie de l'Histoire ? Comment témoigner afin de que justice soit faite ? En 1987, malade et dépressif, Primo Levi se donne la mort, mais ses interrogations résonnent aujourd'hui avec la même intensité. Son oeuvre est-elle le pont entre deux mondes : l'avant et l'après Auschwitz ?
Née en Suisse dans un camp de réfugiés, Myriam Anissimov, écrivain et journaliste, a consacré plusieurs années de recherche à cette biographie.
Primo Levi définissait ainsi sa mission de survivant.
Cette première biographie, nourrie de rencontres et d'entretiens avec ses principaux amis et proches, de textes, d'archives et de correspondances inédites, rend justice à l'homme et à l'oeuvre. A vingt-quatre ans, en 1943, Primo Levi est arrêté par la milice fasciste, interné dans un camp de transit, puis déporté à Auschwitz; sa formation de chimiste - il est issu d'une famille de juifs piémontais cultivés - le fait affecter à l'usine I.G. Farben à Monowitz-Auschwitz III. En janvier 1945, il est libéré par les Soviétiques puis ramené vers l'arrière par l'armé Rouge; il ne retrouvera sa terre natale qu'au terme d'un périple de neuf mois. Il écrit Si c'est un homme dès son retour à Turin. Après une diffusion quasi confidentiel, il devra attendre onze ans pour une grande maison d'édition italienne le publie, et davantage avant d'être reconnu par le monde entier comme l'un des grands écriain de notre temps. L'oeuvre de Primo Levi est marquée par une double exigence : celle du témoin qui a vu l'humiliation absolue de l'homme avant même son élimination physique ; celle du scientifique qui ne désespère pas d'exprimer un jour l'indicible. Comment survivre au mal radical ? Comment concilier le pari de l'optimisme et la stratégie de l'Histoire ? Comment témoigner afin de que justice soit faite ? En 1987, malade et dépressif, Primo Levi se donne la mort, mais ses interrogations résonnent aujourd'hui avec la même intensité. Son oeuvre est-elle le pont entre deux mondes : l'avant et l'après Auschwitz ?
Née en Suisse dans un camp de réfugiés, Myriam Anissimov, écrivain et journaliste, a consacré plusieurs années de recherche à cette biographie.